Ventilation à Pression Positive continue
L’apnée du sommeil est une affection à ne pas prendre à la légère. Le traitement de premier choix est la Ventilation à Pression Positive Continue. Cette technique a révolutionné le traitement du SAS.
Principes de la ventilation à pression positive continue
Chez les personnes apnéiques, les tissus situés à l’arrière de la gorge s’affaissent durant le sommeil, bloquant le passage de l’air. La ventilation à pression positive vise à maintenir les voies respiratoires ouvertes. Plus concrètement, un appareil produit de l’air à débit de l’ordre de plusieurs dizaines de litres par minute. L’air généré est ensuite expulsé sous pression dans votre nez. Cette pression supérieure à la pression atmosphérique, d’où le terme “pression positive” fait obstacle à la fermeture du pharynx lors de l’inspiration. La pression nécessaire varie d’un patient à l’autre. Pour déterminer le niveau de pression efficace, vous devez au préalable passer une polysomnographie. Lors de cet examen, l’opérateur teste différents niveaux de pression jusqu’à faire disparaître les apnées.
Efficace mais contraignante
La ventilation à pression positive a fait ses preuves. Il s’agit d’un traitement efficace pour restaurer une respiration normale durant le sommeil, supprimer les micro-éveils et donc la somnolence diurne. Ses bénéfices se font rapidement sentir. Seule ombre au tableau : le traitement doit être appliqué toutes les nuits. En effet, la ventilation à pression positive n’est pas un traitement curatif, mais un traitement palliatif. En d’autres termes, lorsque le traitement est interrompu, les apnées réapparaissent.
Porter un masque toute la nuit et dormir à côté d’un appareil qui fait du bruit peuvent s’avérer problématiques. Alors que certains patients ont du mal à s’endormir, d’autres montrent des réveils fréquents durant la nuit. Par ailleurs, des effets indésirables peuvent surgir. Une sécheresse nasale est souvent signalée. Il peut alors être judicieux d’investir dans un humidificateur d’air. Autres effets indésirables : irritation nasale ou oculaire, obstruction nasale, etc. il existe des solutions à ces désagréments, l’essentiel est d’en parler à votre médecin.
À qui s’adresse cette technique ?
La sévérité de l’apnée du sommeil est déterminante. À cet effet, le médecin se base sur votre index d’apnées-hypopnées (IAH). Déterminé par polysomnographie, cet index correspond au nombre d’apnées et d’hypopnées par heure de sommeil. D’autres facteurs entrent également en ligne de compte : retentissement sur la qualité de vie, surpoids, problème des professions imposant une haute vigilance etc. Sachez toutefois que les critères utilisés par votre médecin ne sont pas forcément identiques à ceux employés par les caisses d’assurance maladie pour le remboursement des soins.
Ventilation par pression positive autopilotée
À côté des appareils délivrant un niveau de pression stable tout au long du sommeil, il existe aussi des appareils de ventilation en pression positive autopilotée. Plus récents, ces derniers adaptent automatiquement le niveau de pression requis à vos besoins. Ils ont été conçus pour limiter des effets secondaires du traitement.