Devant un stress, plusieurs stratégies d’adaptation sont possibles. Elles dépendent de nombreux paramètres, de la fuite au combat, en passant par la résolution du problème. Un seul but : s’adapter aux circonstances.
Cinq alternatives…
En définitive, il y a toujours cinq alternatives devant une situation de stress. Dans la situation de l’attente d’un taxi qui ne vient pas on peut rentrer chez soi (coping de fuite ou de retrait, ou coping passif), se calmer et attendre son taxi (coping centré sur l’émotion), choisir d’aller à son examen par un autre moyen de locomotion (coping actif centré sur la recherche d’informations pour résoudre le problème), ne rien faire et tomber réellement malade (ce sont les maladies psychosomatiques liées au stress) et enfin… s’en prendre physiquement au chauffeur de taxi !
Une vulnérabilité différente
On est d’autant plus vulnérable au stress que l’on surestime un danger ou une menace ou que l’on sous-estime ses propres capacités d’adaptation. En revanche, anticiper une situation de stress permet d’éprouver moins de stress.
…. mais seulement trois voies possibles
Parmi ces cinq alternatives, seules les trois premières sont compatibles avec notre époque ou avec une bonne gestion du stress. Elles dépendent certes de la personnalité de l’individu mais aussi des circonstances environnementales que l’on ne contrôle pas toujours. Il faut donc composer avec les événements. On peut ainsi jouer sur ses émotions si l’on ne peut pas contrôler immédiatement la situation : “ça sonne toujours occupé à la station de taxis. Je vais me calmer et attendre que la ligne se libère”. Puis on peut tenter de contrôler à nouveau la situation : “ca y est, la ligne n’est plus occupée, je vais enfin savoir de quoi il retourne”. Vous l’aurez compris, la stratégie d’adaptation va beaucoup dépendre de la nature de l’agent stresseur et de sa durée ! Un coping de fuite est préférable devant un danger mortel, le contrôle de ses émotions lors d’un conflit interpersonnel et le coping centré sur le problème lors de la recherche d’emploi en cas de licenciement par exemple. Lorsque c’est possible, c’est ce dernier type de coping qui semble préférable, associé, le cas échéant, au contrôle de ses émotions. Le mot d’ordre : s’adapter aux circonstances. L’adaptation réussie transforme alors le possible distress… en eustress !
Le coping s’apprend
D’ordre psychologique, ce mécanisme d’adaptation qu’est le coping va influer sur les réponses du système nerveux et du système endocrinien. Bien s’adapter c’est “apprivoiser” ses propres hormones du stress pour mieux se maîtriser et contrôler son stress. le coping peut donc s’apprendre et se perfectionner avec le temps : ce qui est vécu comme une menace pourra devenir un défi !
Le contrôle de la situation rend moins stressé
On est d’autant plus stressé que l’on a le sentiment de ne pas contrôler la situation : “Je ne peux rien faire”. En revanche, le fait d’avoir un contrôle de la situation, ou de penser l’avoir, diminue nettement le niveau de stress : “Je vais appeler un taxi pour essayer d’arriver à l’heure à l’examen, même si je n’en suis pas sûr”.
La gestion du stress, un problème de balance
L’état de stress résulte d’un déséquilibre entre la pression faite sur l’individu et sa tolérance. Bien gérer le stress consiste donc à lui opposer une “résistance” égale. On détermine alors quatre situations :
- si la tolérance est importante, une faible pression peut être vécue comme un motif pression peut être vécue comme un motif d’insatisfaction ou générer de l’ennui voire un sentiment d’insécurité, comme lors de la retraite chez quelqu’un de très actif auparavant.
- si la tolérance est importante, une forte pression ne va pas déséquilibrer la balance. Il en est de même si tolérance et pression sont faibles.
- Si la pression est forte et supérieure à la tolérance, la balance du stress est déséquilibrée et les signes de stress peuvent apparaître.