Questions réponses sur l’apnée du sommeil et le ronflement

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La ventilation par pression positive continue (VPPC) est-elle efficace pour tout le monde ?

La VPPC se révèle efficace chez la plupart des patients. Pourtant, des exceptions existent. Chez les patients qui respirent exclusivement par la bouche, notamment en raison d’une obstruction nasale, l’absence totale de respiration nasale rend la VPPC inefficace. D’autres patients ont une morphologie des voies respiratoires singulière, ce qui rend impossible la création d’une pression positive. Ainsi, en cas de communication entre les fosses nasales et la bouche, des fuites buccales empêchent le maintien d’une pression positive continue. Pour ces patients-là, la VPPC n’est pas indiquée et d’autres méthodes doivent être essayées.

Quelles sont les conséquences d’un SAS chez l’enfant ?

Comme l’adulte, l’enfant souffrant d’un SAS peut présenter une somnolence diurne, due aux micro-éveils qui fragmentent son sommeil. Ce sommeil de moindre qualité est parfois à l’origine de troubles de l’attention et du comportement, voire de difficultés scolaires. Le sommeil joue également un rôle dans la production de l’hormone de croissance, qui est sécrétée durant le sommeil lent profond. Si cette production se fait sans encombre chez l’enfant normal, elle peut être diminuée chez les enfants apnéiques, qui eux, manquent de sommeil lent profond. Pour cette raison, ces enfants présentent parfois un léger retard dans leur développement staturo-pondéral.

Pourquoi les hommes sont-ils plus touchés par le ronflement que les femmes ?

Toutes les études sont unanimes : les hommes sont plus touchés par le ronflement que les femmes. Les raisons de cette inégalité sont diverses. Les femmes semblent protégées par la production d’hormones sexuelles des ovaires : les femmes ménopausées ronflent plus fréquemment que les jeunes femmes. Toutefois, l’influence de certains facteurs de risque ne doit pas être négligée : le tabagisme, la consommation d’alcool, l’obésité et l’hypertension artérielle sont plus fréquents chez les hommes que chez les femmes et pourraient expliquer, en partie au moins, cette inégalité.

Que se passe-t-il en cas de privation prolongée de sommeil ?

La privation de sommeil sur une période prolongée est néfaste pour la santé. Elle entraîne une baisse des performances diurnes, des modifications de la personnalité ainsi que des troubles de l’humeur. Si vous êtes concerné par ce problème, consultez votre médecin.

Je souffre de somnolence diurne, est-ce que je peux prendre le volant sans crainte ?

La somnolence et les baisses d’attention au cours de la journée sont typiques d’un sommeil non réparateur. Ces phénomènes sont particulièrement dangereux lorsque vous êtes au volant d’une voiture : conduire en état de somnolence multiplie par huit le risque d’avoir un accident de la route ! Si vous vous êtes déjà réveillé en sursaut au volant de votre voiture, vous connaissez la réponse à votre question !  Bien que la somnolence au volant ne soit pas un délit, sachez qu’un arrêté de 2005 la considère comme une affection médicale incompatible avec le maintien ou la délivrance d’un permis de conduire à validité illimitée. De son côté, la Sécurité Routière déplore de nombreux accidents qui n’impliquent qu’un seul conducteur, et sans aucune trace de freinage… Si vous ressentez une somnolence au volant, arrêtez-vous immédiatement sur le bas-côté et reposez-vous pendant au moins 10 à 15 minutes.

Quels sont les traitements du ronflement ?

Divers traitements existent, mais leur efficacité dépend avant tout du patient, du type de ronflement dont il souffre, et de sa volonté de s’en débarrasser. La première étape consiste à appliquer quelques mesures de bon sens, notamment ne plus consommer d’alcool et de somnifères, éviter de dormir sur le dos, arrêter de fumer, etc. Il est également judicieux de perdre les kilos en trop qui aggravent votre ronflement. Le port d’une prothèse dentaire, appelée orthèse buccale, permet d’augmenter le calibre du pharynx. Divers techniques et appareillages de ventilation visent à augmenter le diamètre du pharynx. La chirurgie conventionnelle et la chirurgie au laser, quant à elles, visent à éliminer les tissus mous de la gorge obstruant le pharynx (luette, voile du palais, etc). Les interventions chirurgicales sont généralement réservées aux personnes apnéiques, en cas d’échec ou contre-indication de la ventilation par pression positive continue. Quelle que soit votre situation, parlez-en à votre médecin.

Je ronfle de façon assez bruyante, que dois-je faire ?

Si vous présentez un ronflement suspect, entre-coupé de pauses respiratoires, consultez votre médecin. Pour pouvoir répondre le plus précisément possible aux questions du médecin, faites un petit travail préparatoire avant la consultation : déterminez la fréquence de votre ronflement, son ancienneté, son intensité sonore, une éventuelle aggravation récente, et s’il est accompagné de pauses respiratoires ou de réveils répétés (par exemple pour uriner). La facilité d’endormissement et la survenue éventuelle de cauchemars sont également des facteurs à communiquer à votre médecin. Si vous souffrez de somnolence diurne, détaillez au maximum les circonstances de survenue de cette somnolence : position, activité pratiquée, environnement dans lequel vous vous trouviez, etc. L’ensemble de ces informations oriente le médecin dans sa démarche diagnostique.

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