Affection très fréquente, l’incontinence urinaire toucherait 200 millions de personnes à travers le monde. Pourtant, l’incontinence reste souvent un sujet tabou. Le sentiment de honte qu’elle suscite est tel qu’un tiers des personnes touchées ne consultent pas de médecin.
Sujet tabou
L’incontinence urinaire peut toucher les femmes, à tous les âges de la vie. Sa fréquence augmente avec l’âge. Les fuites urinaires ont des répercussions considérables sur la qualité de vie et sont généralement ressenties comme un handicap humiliant, surtout chez les jeunes, qui ont l’impression de retomber en enfance ou, au contraire, de devenir séniles. Fréquemment, les victimes sont obligées d’utiliser des protections hygiéniques, ce qui aggrave leur sentiment d’humiliation. En raison de l’allongement de l’espérance de vie, le problème de l’incontinence urinaire prend de l’ampleur. Il est donc important de briser les tabous. Parlez-en à votre médecin : l’incontinence urinaire n’est pas une fatalité et des traitements efficaces existent !
Restriction des activités
Pour atténuer le problème, de nombreuses femmes réduisent leur consommation de boissons. À tort ! Ceci favorise les infections urinaires et l’irritation de la vessie, ce qui ne fait qu’aggraver les fuites urinaires. Très fréquemment, les femmes souffrant d’incontinence urinaire évitent les contacts sociaux ou la pratique de certaines activités, telles que le sport ou les voyages, de peur de se trouver dans des situations embarrassantes : odeurs, taches d’urine sur les vêtements ou les sièges, etc.
Attitude des médecins
Par honte, les patients n’osent souvent pas parler de leur incontinence urinaire à leur médecin. Pour cette raison, le diagnostic correct n’est parfois porté qu’après de nombreuses années. Paradoxalement, les médecins partagent occasionnellement le même fatalisme, en considérant l’incontinence urinaire comme un symptôme banal. Bien entendu, par cette attitude, de plus en plus d’articles scientifiques sont publiés à ce sujet, incitant les médecins à ne pas sous-estimer cette affection.
Rôle de l’urologue
Le spécialiste ne sera consulté qu’en présence de symptômes préoccupants ou lorsque le traitement n’apporte pas de résultats satisfaisants.
Attention à l’infection urinaire
Une incontinence urinaire peut résulter d’une infection urinaire. La principale cause est le passage dans l’urètre de germes digestifs provenant de l’anus, qui remontent ensuite vers la vessie. En raison de la très faible longueur de leur urètre, les femmes sont particulièrement exposées.
Bien qu’elle soit banale, l’infection urinaire ne doit pas être négligée, car elle risque de se généraliser à tout l’organisme. Elle peut aussi retentir sur la fonction rénale parce qu’en l’absence de traitement approprié, elle détruit progressivement le tissu rénal. De bonnes raisons supplémentaires d’en parler rapidement à votre médecin !
Rôle du médecin généraliste
L’incontinence urinaire ne nécessite pas nécessairement l’intervention d’un spécialiste. La mise au point de base peut très bien être réalisée par votre médecin généraliste. Après un interrogatoire très ciblé et un examen physique approfondi, votre médecin est généralement à même de poser le diagnostic ? Pour confirmer le diagnostic, il a recours à certains examens complémentaires, comme le test de la toux et l’analyse bactériologique des urines.