Rôle de l’alimentation dans la prévention de la maladie d’Alzheimer

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Rôle de l'alimentation dans la prévention de la maladie d'Alzheimer
Rôle de l’alimentation dans la prévention de la maladie d’Alzheimer

Attention à la malnutrition !

Avant de penser à la composition de l’alimentation et choisir les aliments qui protègent le plus du déclin cognitif, il s’agit d’assurer un premier niveau d’action : le décryptage de la malnutrition.

Les tendances à la malnutrition sont propres à l’avancée en âge. Elles résultent de l’intrication de situations d’origines variées : altérations physiologiques, modifications métaboliques, insuffisances d’apport.

L’entourage de la personne âgée et la personne âgée elle-même doivent prendre conscience de l’installation insidieuse des facteurs de malnutrition et chercher à en limiter l’ancrage dans le comportement alimentaire quotidien. 3 à 4% des personnes âgées vivant à domicile connaissent des problèmes de malnutrition. Une malnutrition d’intensité faible peut être le point de départ d’une spirale vicieuse qui entraîne la personne âgée vers des états de malnutrition plus marquée, voire grave et difficilement récupérable.

Des modifications propres à l’âge

Avec l’âge se mettent en place des modifications physiologiques qui altèrent toutes les étapes de l’acte de se nourrir : appétit, fonctionnement de l’appareil digestif, métabolisme des nutriments.

  • En vieillissant, on observe fréquemment une diminution de l’appétit en raison d’un déséquilibre entre les hormones de l’appétit et celle de la satiété.
  • Le seuil du goût s’estompe avec l’âge. Pour qu’une personne âgée perçoive la saveur d’un aliment, il faut qu’il soit plus épicé. Autre tendance : une attirance pour le sucré. C’est une tendance à surveiller de près, car elle peut retentir directement sur la santé cardio-vasculaire et être une source de déséquilibre alimentaire patent.
  • L’appareil digestif se modifie. Seule une mastication indolore permet une alimentation correcte. Aussi, il suffit que la denture soit en mauvais état ou que l’état gingival, soit mauvais pour que s’installe une attitude de retrait par rapport à la nourriture. La personne choisira des aliments pas trop difficiles à manger et toujours les mêmes. Elle s’imposera progressivement une alimentation monotone, peu appétissante et probablement mal équilibrée.

Dans l’estomac, la muqueuse gastrique s’atrophie, diminuant consécutivement le nombre de cellules sécrétrices d’acide chlorhydrique. Il n’y a plus autant d’acide chlorhydrique qu’auparavant, l’évacuation gastrique prend du retard et les bactéries pullulent. Grandes consommatrices d’acide folique (vitamine B9), elles opèrent un détournement de cette vitamine précieuse pour le cerveau en matière d’apprentissage et de mémoire.

Dans l’intestin grêle, les sécrétions enzymatiques réduisent, contribuant à la difficulté d’assimilation des nutriments.

Tout au long du tube digestif, le transit intestinal se ralentit, favorisant la stase intestinale, une pullulation microbienne et la constipation.

Certains médicaments modifient le goût

Le traitement de la maladie de Parkinson par la lévodopa induit une diminution des sens olfactif et gustatif, surtout en période d’ajustement de la dose ou en cas de surdosage. La polymédication, tout particulièrement les psychotropes, entraîne une diminution du goût mais également une altération de la digestibilité des aliments avec dyspepsie.

A souligner : la consommation abondante de médicaments en début de repas est source d’anorexie.

 

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