En dehors du surpoids et de l’obésité, les autres facteurs de ronflement sont l’alcool, la prise de tranquillisants, de somnifères et le tabac.
Stop à l’alcool
Les ronfleurs eux-mêmes sont au courant, car on le leur a répété de nombreuses fois : l’alcool aggrave le ronflement. Pourquoi ? L’alcool favorise le relâchement de la plupart des muscles, y compris des muscles dilatateurs du pharynx. Par ce biais, l’alcool réduit le calibre des voies aériennes et augmente la résistance à l’écoulement de l’air inspiré. Ce faisant, il privilégie le ronflement. L’effet sur le ronflement, lorsque l’alcool est pris en soirée, est maximal dès la première heure de sommeil et diminue par la suite.
Rappelons que les muscles dilatateurs du pharynx affectent la position de la langue. Sous l’empire de l’alcool, la langue bascule vers l’arrière, s’accole contre la paroi du pharynx et bloque le passage même des ronfleurs simples sont susceptibles de présenter des apnées du sommeil. L’alcool provoque également une diminution du temps total de sommeil, une fragmentation du sommeil ainsi qu’une réduction significative du sommeil paradoxal. Le sommeil étant moins réparateur, fatigue et troubles de la mémoire ou de l’attention font leur apparition durant la journée. Sachez toutefois que les ronfleurs “simples” eux aussi ont tout intérêt à arrêter l’alcool pour moins ronfler !
Stop aux tranquillisants et aux somnifères
Les tranquillisants et les somnifères ont des effets similaires à l’alcool : ils agissent en réduisant la tonicité des muscles, et plus particulièrement des muscles pharyngés. L’alcool amplifie d’ailleurs l’effet des somnifères : les personnes qui abusent à la fois d’alcool et de tranquillisants ou somnifères ronflent encore davantage. L’alcool, les somnifères et avant tout le cocktail alcool somnifère sont donc à proscrire pour épargner aux autres un ronflement trop bruyant.
À l’instar de l’alcool, la plupart des somnifères désorganisent l’architecture du sommeil normal : le sommeil léger augmente tandis que diminuent le sommeil profond et le sommeil paradoxal.
Résultat : votre sommeil est moins réparateur et vous vous sentez fatigué durant la journée. Pour cette raison, ne prenez de somnifères que lorsqu’ils sont vraiment indispensables !
Stop à la cigarette
Le tabac fait des ravages dans les voies aériennes supérieures. Responsable d’une perte d’élasticité des parois, il provoque une irritation chronique des tissus mous de la gorge. Il en résulte un rétrécissement du calibre du pharynx, qui gêne le passage de l’air inspiré et provoque le ronflement.
La limite à ne pas dépasser
L’alcool rime souvent avec convivialité et détente. Mais que considère-t-on comme une consommation “raisonnable” ? En guise de repère, l’OMS préconise de ne pas boire plus de 2 unités (soit 20 g d’alcool) par jour pour une femme et pas plus de 3 unités (soit 30 g d’alcool) par jour pour un homme. En outre, il est recommandé d’être abstinent durant une journée par semaine. Pour atténuer le ronflement, ne buvez pas d’alcool le soir.