Sauvegarder l’autonomie

Un environnement simplifié

Une personne dont les capacités cognitives s’infléchissent doit pouvoir bénéficier d’un environnement qui lui assure une certaine assurance et surtout de la sécurité.

L’aménagement de son domicile va rendre la personne plus sûre d’elle-même et la mettre en confiance. Plus tôt ces aménagements seront faits, plus vite la personne les intégrera, plus vite le niveau de risque sera réduit au minimum.

Un ergothérapeute est un spécialiste qui évalue les répercussions des troubles sur les activités de la vie quotidienne : aptitude à réaliser une liste de courses, à faire la cuisine, à prendre un repas, à rédiger un chèque, à s’habiller. Il propose des solutions techniques aux familles pour adapter l’environnement aux compétences modifiées de la personne. Tout est mis en œuvre pour favoriser l’autonomie de la personne malade en facilitant sa vie quotidienne ainsi que celle de l’aidant.

L’ergothérapeute peut également avoir une action directe sur la personne malade. Il peut prendre des patients de façon individuelle ou en petits groupes pour des séances de rééducation aux gestes de la vie quotidienne. Citons l’exemple d’ateliers d’ergothérapie qui proposent de modeler de l’argile pour façonner un personnage ou un objet relié à une thématique. Le toucher de la terre humide fait naître le plaisir du contact, peut-être des souvenirs et sollicite l’habileté manuelle.

Où consulter un ergothérapeute ?

L’ergothérapeute travaille le plus souvent dans le cadre d’un hôpital de jour. Mais il peut aussi, dans le cadre d’un réseau ville-hôpital, se déplacer au domicile de la personne malade. Il se rend compte encore plus exactement des risques encourus dans l’appartement ou la maison.

Organiser l’espace, organiser le temps

Promouvoir l’autonomie le plus longtemps possible passe par l’organisation de l’espace, mais aussi du temps. Il faut lutter contre l’effacement progressif des repères temporels en aidant le malade à conserver un rythme de vie régulier : heures des repas fixes, horaires de lever et de coucher réguliers en essayant de respecter le plus possible le rythme de chaque personne. L’alternance jour-nuit est le donneur de temps le plus important : une exposition diurne à la lumière est primordiale en aménagement le lieu de vie si besoin est. Des horloges, des calendriers éphémérides de grande taille disposés dans le lieu de vie aident le malade à se repérer dans le temps, des horloges rectangulaires qui permettent de se repérer dans la journée et dans la semaine.

Pour faciliter les déplacements, il faut simplifier et dégager l’espace de vie : enlever les tapis, les meubles inutiles, cacher les fils électriques, éclairer les endroits à risque de chutes, éclairer les endroits à risque de chutes, éclairer le trajet et les toilettes la nuit.

Dans la cuisine, la suppression du gaz au profit des plaques à induction est une priorité. Les bouilloires à arrêt automatique, le four à micro-ondes sont moins dangereux que leurs équivalents classiques.

Dans la salle de bains, une douche avec siège remplacera avantageusement une baignoire. Barres d’appui, tapis antidérapants, mitigeur pour programmer la température de l’eau sont des aménagements simples mais efficaces.

La chambre comporte le moins de meubles possible : un lit bas, une armoire contenant seulement les vêtements indispensables, confortables, adaptés à la saison, faciles à enfiler (fermeture Éclair, Velcro®), en évitant encore une fois les descentes de lit ou tapis qui favorisent les chutes.

Un exemple concret

Dans le 18e arrondissement de Paris, tout près de l’hôpital Bretonneau, les ergothérapeutes du “Point Paris émeraude” proposent la visite d’un appartement “témoin” techniquement adapté afin de montrer ce qu’il est possible de faire chez soi, dans la cuisine, dans la chambre, dans la pièce commune. Cet espace propose également une documentation technique, un répertoire de fournisseurs et d’installateurs spécialisés.