Des infections profondes peuvent entretenir les phénomènes de fatigue, voire même être à l’origine de la survenue du SFC. D’où l’intérêt de les dépister pour les traiter.
On ne sait pas encore quelle est la part exacte de responsabilité des infections dans la survenue du SFC. Ce que l’on sait, c’est que le SFC survient souvent dans les suites d’une infection. C’est le fameux syndrome post-grippal constaté avant l’installation du SFC. De son côté, l’hyperréactivité aux antigènes de l’environnement, et principalement aux germes, entretiendrait le SFC. Enfin, les phénomènes inflammatoires propres aux infections vont provoquer la synthèse de cytokines, des substances “fatigantes”. Les germes ont donc probablement une part de responsabilité dans le syndrome, mais on ne peut pas encore la définir avec précision. Voici de bonnes raisons d’éradiquer les foyers infectieux, profonds et latents, qui entretiennent la fatigue et peuvent provoquer une rechute lors de la prise en charge du SFC.
Êtes-vous candidat… aux candidas ?
Les infections fongiques, autrement dit les champignons, passent fréquemment inaperçues. Elles se manifestent parfois par des atteintes cutanées, buccales ou génitales. Mais dans de nombreux cas, il s’agit de foyers profonds méconnus. C’est le cas des atteintes digestives ou gynécologiques par exemple. Le champignon le plus répandu est le Candida albicans dont la caractéristique est la récidive. Des traitements (ovules gynécologiques, suspension buvable, comprimés…) permettent de venir à bout de ces champignons indésirables au prix de temps en temps d’une fatigue inaugurale due à la libération des antigènes situés sur la surface des levures.
À l’écoute de son corps
Soyez à l’écoute des signaux d’alerte que vous envoie votre organisme… et consulter le spécialiste concerné.
- Une douleur dentaire, qui peut cacher une carie, peut aussi correspondre à un abcès, un kyste apical ou une gingivite.
- Un écoulement gynécologique inhabituel chez une femme peut correspondre à un foyer infectieux profond, et notamment à une infection par chlamydiae dont on sait qu’ils sont en première ligne dans les phénomènes d’hyperréactivité.
- Un nez qui coule en permanence peut être le fait d’une sinusite chronique ou d’un polype nasal
- Une fièvre, même modérée, est un bon signe d’infection
- Une toux chronique peut être un signe de bronchite chronique
- Une baisse de l’audition peut cacher une otite chronique
- Palpez vos aires ganglionnaires (aisselles, aine, cou, sous la mâchoire…..) à la recherche de petits ganglions qui peuvent être symptomatiques du SFC mais aussi de foyers infectieux.
Résister aux germes
- Faites-vous faire un détartrage dentaire tous les six mois, car la plaque dentaire est un nid de bactéries qui ne demandent pas mieux que de s’épanouir dans vos dents ou vos gencives
- Lavez-vous les mains plusieurs fois par jour. Sachez que le rhume banal ne se transmet pas ou très peu par les éternuements (10%) mais par le portage des germes sur les mains après s’être mouché… ou avoir serré la main d’un enrhumé.
Les aliments contre les germes
- Évitez la consommation de glucides raffinés (boissons sucrées, pâtisseries, sucreries, aliments à base de farine blanche…) qui favorisent la prolifération des candidas ainsi que les fromages fermentés (roquefort, bleus…), les fruits et végétaux abîmés qui abritent d’autres types de levures.
- Consommez des aliments dits “probiotiques” comme les laitages, riches en bifidobactéries (bifidus !) et en lactobacilles qui vont rééquilibrer la flore intestinale et limiter l’excès de candidas.