Tester les fonctions cognitives

Tout faire pour diagnostique la maladie le plus tôt possible.

Le MMSE, pour Mini Mental State Évaluation, est le test le plus connu et le plus utilisé. Il permet une évaluation globale du fonctionnement cognitif. Mais il en existe d’autres qui permettent une analyse plus précise des différentes capacités cognitives.

Le MMSE, mis au point en 1975 par Marshall Folstein de la Tufts University School of Medicine de Boston, évalue l’efficience cognitive globale. Il permet de repérer aisément un désordre cognitif dès le cabinet du médecin généraliste. Il interroge sur six domaines : orientation, apprentissage, attention ou calcul, le langage, les praxies (c’est-à-dire la réalisation des gestes) constructives en demandant de reproduire une figure en 2 ou 3 dimensions. Il ne fait pas le diagnostic de démence, ni celui de maladie d’Alzheimer, encore moins du type de démence. Le score obtenu, après 10 à 15 minutes que dure le test, est noté sur 30. En fonction du score obtenu, le diagnostic s’oriente vers une maladie d’Alzheimer légère, modérée, modérément sévère, sévère. Il donne des renseignements sur le niveau d’altération cognitive. C’est aussi un excellent outil de suivi régulier du patient.

Le test de l’horloge : le plus rapide

Ce test permet l’évaluation des fonctions cognitives en précisant l’état des fonctions viso-spatiales. Il fait appel aux capacités de construction dans l’espace mises à contribution pour disposer correctement sur la feuille les divers éléments demandés. Il fait aussi appel aux fonctions frontales (ou exécutives) qui se manifestent dans l’aptitude à planifier la réalisation de l’horloge. Ce test présente de nombreux avantages : il est raide à faire passer et à interpréter (moins de 2 minutes), bien accepté par les patients, partiellement indépendant du langage, bien corrélé aux performances du MMSE.

On présente à la personne un cercle avec un point central (ou un dessin de pendule sans chiffres ni aiguilles) et on lui indique qu’il s’agit d’une horloge. On lui demande alors de disposer sur le cadran les chiffres correspondant aux heures. Puis le patient est invité à dessiner les aiguilles indiquant une heure précise. La cotation prend en compte différents paramètres : la quantité des chiffres, leur ordre, le dessin des aiguilles, leur nombre, leur taille et, enfin, la position correcte pour l’heure demandée.

Le test de Pfeiffer : tour d’horizon en dix questions.

Chez la personne âgée, ce test explore l’orientation dans l’espace et le temps. Il fait appel à un certain nombre de connaissances mnésiques dans le domaine privé et collectif : la date, le jour de la semaine, le numéro de téléphone personnel, l’âge, la date de naissance, le nom du président de la République, celui de son prédécesseur, le nom de jeune fille d’un parent, un exercice de calcul rétrograde. Mais mémoire épisodique et capacités d’apprentissage ne sont pas explorées. Ses résultats dépendent de l’âge de la personne et de son niveau d’éducation, imposant une correction en fonction du niveau d’études de la personne (études primaires seulement, secondaires, études supérieures).

Un score relatif

L’interprétation du MMSE est délicate car son score, noté sur 30, est influencé par l’âge et le niveau scolaire du patient. Un score de 25 obtenu chez un patient avec un niveau scolaire assez faible peut être considéré comme normal. Ce même score sera jugé pathologique pour d’autres personnes au niveau scolaire plus élevé.