En règle générale, le traitement médicamenteux est peu efficace dans le cadre d’une incontinence liée à un affaiblissement du plancher pelvien. Toutefois, il existe une exception : l’incontinence par œstrogènes peut s’avérer efficace, notamment s’il est associé à d’autres types de traitement.
Traitement par œstrogènes
Un traitement hormonal substitutif au moment de la ménopause renforce la tonicité des muscles du plancher pelvien et du sphincter vésical, affaiblis en raison de la carence en œstrogènes. Toutefois, les œstrogènes ne sont pas à proprement parler un traitement de l’incontinence urinaire. Ils sont plutôt destinés à soulager les symptômes subjectifs survenant au moment de la ménopause : bouffées de chaleur, insomnies, maux de tête, irritabilité ou sautes d’humeur. Par ailleurs, ce traitement doit être prescrit à la dose la plus faible et uniquement pour la durée des symptômes. Chez certaines femmes, une application locale d’œstrogènes, sous forme de pommade ou de gel, s’est avérée efficace pour lutter contre la sécheresse vaginale observée après la ménopause. Comme ces applications ont un effet tonifiant pour le col de la vessie, elles peuvent être utilisées à cette fin.
Médicaments alpha-bloquants
Les médicaments alpha-bloquants contenus dans certains remèdes contre le refroidissement sont parfois utilisés dans le cadre de l’incontinence d’effort. Ils renforcent la contractibilité du sphincter vésical et l’aide ainsi à mieux assumer sa fonction de verrou. leur utilisation est néanmoins très limitée et pour cause : les exercices du plancher pelvien se sont révélés beaucoup plus efficaces.
Y-a-t-il d’autres médicaments ?
Un autre médicament, le chlorhydrate de duloxétine, a montré des effets bénéfiques sur l’incontinence d’effort. En stimulant davantage les nerfs situés en bas de la colonne vertébrale, ce médicament active le sphincter vésical et l’aide à mieux assumer ses fonctions. Sachez que ce médicaments a des effets ressemblant à ceux de la fluoxétine, qui est notamment utilisée pour traiter les dépressions et d’autres troubles de l’humeur. Parmi ses effets secondaires figurent la nausée et l’insomnie. En résumé, le traitement de l’incontinence d’effort consiste avant tout en la rééducation du plancher pelvien ou la chirurgie, méthode de choix en cas de prolapsus associé. Les médicaments ne jouent qu’un rôle secondaire car ils se sont révélés trop peu efficaces. En revanche, ils peuvent être utilisés en complément des techniques de rééducation.
Traitement hormonal substitutif
Si votre incontinence urinaire est principalement liée à la ménopause, votre médecin peut vous proposer un traitement hormonal substitutif (THS). Ces associations hormonales à base d’œstrogènes et de progestérones peuvent être administrées sous formes de comprimés, timbres cutanés, gels ou sprays nasaux. Plusieurs dosages sont disponibles et votre médecin vous aidera à trouver la forme la plus adaptée à votre cas. Sachez toutefois que ce traitement doit être prescrit à la dose minimale et uniquement pour la durée de vos symptômes.
La fluoxétine
Ce médicament est beaucoup mieux connu sous son nom commercial : Prozac®. Il agit de façon ciblée sur la sérotonine. En augmentant la concentration de cette substance dans certaines zones du cerveau, il a des propriétés antidépressives. Les médicaments de cette classe sont également prescrits dans d’autres maladies psychiques telles que l’anxiété généralisée, les troubles paniques, la phobie sociale, les troubles obsessionnels compulsifs et la boulimie. Leur efficacité dans l’incontinence urinaire d’effort n’est pas démontrée à 100%.