En cas d’incontinence par impériosité, le médecin doit tout d’abord écarter l’hypothèse d’une infection urinaire.
Comment exclure une infection urinaire ?
Les symptômes d’une infection urinaire varient beaucoup d’une femme à une autre. Alors que certaines femmes ne ressentent aucun symptôme au point que l’infection urinaire passe inaperçue, d’autres éprouvent des douleurs intenses, perdent du sang dans les urines ou se plaignent de fuites urinaires. Lors d’une consultation médicale, le test à la bandelette permet au médecin de déterminer si vous avez une infection urinaire. Pour ce faire, il vous est demandé de collecter de l’urine à mi-jet dans un récipient.
Thérapie comportementale : de quoi s’agit-il ?
Une fois l’infection urinaire éliminée comme cause de vos problèmes vésicaux, le traitement vise à faire cesser les contractions intempestives du muscle détrusor. Une approche possible est la thérapie comportementale. Cette thérapie consiste à rééduquer le cerveau par des exercices destinés à mieux contrôler la vessie et à supprimer les contractions involontaires, à l’origine de l’incontinence. Cet entraînement est souvent très efficace lorsqu’il est pratiqué en milieu hospitalier car sa réussite dépend beaucoup de la motivation du patient. Après la sortie de l’hôpital, le taux de rechute est néanmoins important car les patients, en l’absence du soutien du personnel soignant, ont tendance à perdre leur motivation et leur engagement, sans lesquels l’efficacité de la méthode est limitée. La thérapie comportementale garde néanmoins sa place dans l’arsenal thérapeutique.
Autre approche : la kinésithérapie
Si vous souffrez d’incontinence urinaire par impériosité, la kinésithérapie couplée au biofeedback peut s’avérer efficace. Son principe : bloquer les contractions anarchiques de la vessie en renforçant les muscles du plancher pelvien. Cette approche est souvent combinée à d’autres options, notamment médicamenteuses. Quant à la stimulation électrique, elle vise à inhiber directement les contractions incoordonnées du muscle détrusor.
Mesures d’hygiène et de prévention
Il est bien connu que le tabac irrite la vessie au point de la rendre instable, ce qui risque d’aggraver la situation. Le café et l’alcool ont des effets tout aussi délétères car, outre leur effet irritant sur la vessie, ils poussent les reins à produire davantage d’urine. L’instabilité de la vessie qui doit travailler davantage s’en trouve accrue. Le thé noir, qui contient de la théine et de la caféine, a les mêmes effets. Consommez ces produits avec grande modération et votre vessie vous en sera reconnaissante : de simples changements du mode de vie donnent parfois des résultats inattendus en termes de besoins impérieux et de fuites urinaires.
Cathétérisme vésical
Cette intervention chirurgicale consiste à insérer un cathéter à travers la paroi abdominale pour garder la vessie vide, tout en prenant soin de diminuer au maximum le risque d’infection urinaire. Le cathétérisme vésical peut être indiqué chez les personnes présentant des troubles neurologiques graves, comme après un accident vasculaire cérébral.
Cystoplastie d’augmentation
Lorsque toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces, la dernière option consiste à procéder à une cystoplastie d’augmentation. L’intervention consiste à prélever un bout de tissu intestinal et à le coudre dans la vessie de telle façon qu’il puisse servir d’amortisseur aux contractions vésicales. Toutefois, il s’agit d’une intervention de dernier recours car elle est complexe et le risque de complications est élevé.