L’incontinence urinaire d’effort peut être traitée par plusieurs méthodes, allant de simples règles d’hygiène à la chirurgie en passant par la physiothérapie ou la prise de médicaments.
A quoi sert le traitement ?
Le traitement vise d’abord à diminuer la fréquence et le volume de vos pertes urinaires, voire à les faire disparaître complètement. Même si une guérison complète n’est pas toujours obtenue, le traitement contribue à améliorer votre confort et à vous permettre d’avoir une vie socio-professionnelle et personnelle quasi-normales. Un autre but du traitement est de protéger vos reins contre les infections urinaires qui, si elles se répètent, risquent de les détruire et de provoquer ainsi une insuffisance rénale.
Quelques règles simples
Le traitement débute toujours par des règles d’hygiène et de diététique simples. D’une manière générale, il s’agit de limiter le plus possible les situations favorisant une hyper-pression abdominale. Ainsi, si vous avez du surpoids, la perte de quelques kilos suffit parfois pour améliorer votre incontinence urinaire. Par ailleurs, si vous fumez, l’arrêt du tabagisme a un effet positif car la cigarette irrite la paroi vésicale, ce qui aggrave votre incontinence urinaire. Finalement, si vous êtes amateur de café, essayez d’en réduire la consommation, car la caféine est diurétique et irritante.
Fortifiez votre plancher pelvien !
Les exercices musculaires et la rééducation fonctionnelle ont pour objectif de vous redonner conscience de votre périnée dont vous pouvez contrôler et renforcer les muscles. Grâce à des exercices répétés, vous pouvez rééduquer et renforcer vos muscles pelviens, ce qui améliore le support de la vessie et l’urètre. Démunis d’effets indésirables, ces exercices s’avèrent souvent très efficaces. Leur réussite dépend avant tout de votre motivation mais aussi d’un bon enseignement au départ et d’un bon accompagnement. Idéalement, ces exercices doivent être enseignés par des physiothérapeutes ou d’autres experts en incontinence urinaire. Si vous n’en connaissez pas, votre médecin traitant pourra vous référer à de tels spécialistes. Même si ces exercices apportent d’énormes avantages à long terme, leur effet n’est pas immédiat. Les bienfaits ne se font sentir qu’après 3 à 6 mois.
Stimulation électrique
Plusieurs méthodes de stimulation électrique sont disponibles : traitement interférentiel, faradisation et électrostimulation maximale. Ces méthodes procurent une stimulation musculaire passive et vous aident à reconnaître les muscles de votre plancher pelvien. En effet, la stimulation électrique engendre une contraction de ces muscles. A mesure que vous prenez conscience d’eux, il vous sera plus facile de reconnaître leur emplacement et leurs fonctions inhérentes. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin, qui vous aidera à trouver la méthode la plus adéquate.
Biofeedback
Le biofeedback ou rétroaction biologique vous aide à mieux ressentir les contractions des muscles de votre plancher pelvien. A cet effet, lors de ces exercices, une sonde vaginale reliée à un manomètre enregistre la force de contraction des muscles. Le fait de voir les variations de pression dans la lecture du manomètre permet à de nombreuses femmes de mieux se rendre compte de leurs contractions musculaires. Avec le temps, elles peuvent aussi apprendre à mieux les contrôler, ce qui a un effet favorable sur les fuites urinaires.