Le jardinage « écologique », inspiré par le respect de la flore naturelle et de la faune locales, connaît actuellement une vogue grandissante. Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s’agit pas de tout laisser à l’abandon sous prétexte de ne pas s’opposer à l’exubérance de la végétation. Bien au contraire, un jardin de ce type requiert une rigoureuse planification et beaucoup de soins, si l’on veut y réaliser un harmonieux équilibre entre intérêt visuel et spontanéité.
Beaucoup de plantes sauvages relevant de ce type de jardin n’ont pas autant de densité ni un port aussi vigoureux que leurs homologues cultivées. Cet aspect s’ajoutant à une certaine tendance à la dissémination spontanée, le résultat prend souvent la forme d’un ensemble paisible et accueillant, où toutes sortes d’animaux se sentent en sécurité. Mais cela implique des mesures énergiques destinées à contrôler le développement de cette végétation.
Ce type de jardin doit nécessairement comprendre au moins une zone garnie d’un très dense couvert d’espèces locales et un assortiment d’arbres et d’arbustes tels que mûriers sauvages et noisetiers. Une mare ou un bassin a également de l’importance, dans la mesure où l’eau est indispensable aux activités vitales de très nombreux animaux. Et si vous pouvez l’entourer de zones marécageuses, vous contribuerez d’autant à assurer la diversification des habitats disponibles.
Vous pouvez recourir à des semis de fleurs sauvages adaptées à la nature du terrain pour amorcer votre jardin, en attendant que le reste prenne le relais. Ne tondez pas le gazon trop court et laissez pâquerettes, trèfles et boutons d’or y pousser librement.
Un cadre naturel : un bassin entouré de plantes qui se plaisent en milieu humide (primevères, digitales et soucis des marais) est propice à la fréquentation d’une faune diversifiée.