une fatigue chronique depuis 6 mois

Si la fatigue domine bien entendu le tableau du SFC, de nombreux autres signes disparates sont nécessaires à l’établissement du diagnostic. Ces critères majeurs et mineurs sont à identifier car diagnostic du SFC est avant tout clinique.

Selon la classification de Fukuda, on ne peut parler de SFC que lorsque le malade présente les deux critères majeurs de la maladie, à savoir une fatigue intense sans explication et 4 des 8 critères mineurs de la maladie. En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on souffre d’une fatigue qu’on est de ce fait atteint d’un SFC. Le diagnostic passe par un examen et un interrogatoire minutieux, à la recherche des autres critères du SFC, faute de quoi on ne peut parler de SFC.

Une fatigue intense depuis plus de 6 mois…

Si un mot devait caractériser le SFC ce serait “épuisement” ! Une fatigue intense qui persiste depuis plus de 6 mois. Cette maladie s’apparente littéralement à un véritable épuisement, et non à une vague lassitude, qui confine certains malades au lit ! Certaines personnes souffrant de SFC font état d’un malaise qui suit l’activité physique. Pour d’autres, il s’agit d’un syndrome grippal. Cette fatigue procède par intermittence, des moments de rémission alternant avec des périodes d’aggravation assimilées à des “coups de pompe” pendant lesquelles le malade ne peut effectuer quoi que ce soit, bien qu’il en ait l’envie. Du fait de l’absence d’effort physique qui pourrait expliquer cette fatigue, la fatigue du SFC peut être qualifiée d’asthénie.

….. Et inexpliquée

Aucune origine médicale n’est retrouvée, tant à l’interrogatoire qu’avec l’examen clinique ou les examens complémentaires éventuels. Retrouver une pathologie amènerait à reconsidérer cette fatigue comme étant un symptôme d’une autre pathologie. L’examen et l’interrogatoire ne mettent pas non plus en évidence de pathologie psychiatrique à l’origine du SFC même si une dépression peut apparaître après plusieurs mois, conséquence de cette fatigue inexpliquée et invalidante. Dans certains cas, le SFC s’installe après certaines situations : infections ORL (rhino-pharyngites, grippe, sinusite, mononucléose infectieuse…) ou simple vaccination ! Autant de causes qui expliquent la difficulté de retrouver l’origine exacte du SFC et qui font dire par de nombreux spécialistes que le SFC aurait plusieurs causes et non une seule.

Un diagnostic d’élimination

L’examen clinique et l’interrogatoire sont fondamentaux à plusieurs titres, car ils vont permettre d’éliminer des pathologies proches du SFC comme la fibromyalgie, une dépression, le syndrome du côlon irritable et le syndrome de la guerre du golfe, mais aussi des affections plus graves. Bien conduits, ils permettent aussi d’éviter ainsi des prescriptions irraisonnées d’examens complémentaires coûteux lorsque les données recueillies permettent de mettre en évidence l’existence d’un SFC et rien d’autre.

Installation brutale

L’installation de la fatigue est variable… et subjective : de quelques semaines pour certains à quelques jours pour d’autres. Elle fait souvent suite à une infection qualifiée de “pseudo-grippale”, à défaut d’identifier le germe en cause.