Si vous souffrez d’incontinence d’effort, d’autres interventions sont à votre disposition. Chacune a des avantages et des désavantages que vous devez connaître avant de pouvoir prendre une décision réfléchie.
Injections dans le col vésical
Il s’agit de l’intervention la plus simple : le chirurgien injecte dans le col de la vessie un agent gonflant ; quatre solutions sont actuellement commercialisées en France. Cette intervention peut être réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire que vous pouvez quitter l’hôpital le jour même. Toutefois, si l’opération est réalisée sous anesthésie générale, vous devez être hospitalisée durant quelques jours. L’objectif recherché est de renforcer le rôle de verrou du sphincter vésical en le resserrant, ce qui réduit les fuites urinaires. Bien que de nombreuses femmes constatent une réduction des pertes urinaires après cette intervention, son efficacité est rarement totale. En cas de besoin, les injections peuvent être répétées après un certain temps car elles ne laissent pas de cicatrices marquées. En règle générale les injections sont bien tolérées, bien que les jours suivant certaines femmes puissent éprouver des difficultés à vider correctement leur vessie. Toutefois, ces difficultés disparaissent avec le temps.
En cas de prolapsus associé….
En cas de prolapsus associé, l’intervention est plus complexe. A nouveau, le chirurgien dispose de plusieurs voies d’abord et choisir la plus appropriée en fonction de son expérience et de votre situation particulière. L’intervention vise à corriger la position de la vessie et de l’urètre en les soulevant du plancher pelvien. Il s’agit d’une intervention qui connaît un taux élevé de réussite sur le court terme. Son taux de réussite sur le long terme est néanmoins moins bien établi.
Approche laparoscopique
Depuis quelque temps, cette voie d’abord connaît un succès grandissant, particulièrement en France, pour le traitement de l’incontinence urinaire, en raison de ses effets secondaires moindres et d’une période de convalescence beaucoup plus courte. Pour cette technique, une petite caméra est introduite via une incision dans le nombril. Du gaz carbonique est ensuite insufflé dans la cavité abdominale pour la distendre et permettre au chirurgien de bien inspecter tous les organes et les tissus qui s’y trouvent. Par ailleurs, trois petites incisions sont réalisées dans la paroi en vue d’introduire les instruments nécessaires au chirurgien. Le grand intérêt de cette approche est de diminuer pour le patient l’agression de l’acte chirurgical ainsi que les complications postopératoires. La durée d’hospitalisation est ainsi beaucoup plus courte et la récupération plus rapide.
Difficultés de vidange de la vessie
Après chirurgie, environ 20% des femmes éprouvent des difficultés à uriner, ce qui peut être dû à une obstruction temporaire de l’urètre. Dans la plupart des cas, ces difficultés ne sont que temporaires. Parfois, la patiente doit réapprendre à vider correctement sa vessie. Chez d’autres femmes, un sondage de la vessie peut s’avérer nécessaire sur une courte durée. Certaines femmes préfèrent l’auto-sondage, qui leur donne une plus grande liberté. Cette technique nécessite un bon apprentissage.