Zéro déchet alimentaire

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ZÉRO DÉCHET ALIMENTAIRE

A table ! Le zéro déchet, ça ne s’arrête pas au magasin. Vous allez aussi kiffer en cuisine ! L’idée : un esprit zéro déchet dans un corps sain ! Le zéro déchet, ça vaut pour notre environnement, mais ça vaut aussi pour notre corps ! Notre corps n’est pas une poubelle, alors visons aussi le zéro déchet dans la nutrition (zéro pesticide !). Le principe : mieux manger, adopter une alimentation saine, sans privation. Et si, en plus manger sain encourage une culture non polluante, c’est le must !

Les 10 commandements du zéro déchet alimentaire

Pour ne pas faire de faux pas, suivez le guide !

Commandement n°1 : je mange des produits bio

L’agriculture bio (certifications AB, Demeter®, Nature & progrès®, bio cohérence®) ou éthique (pêche durable®, label rouge®) vous évite de produire des déchets que vous ne voyez pas forcément chez vous : les pesticides, utilisés en grande quantité en agriculture conventionnelle, et qui polluent l’environnement. Manger bio vous évite aussi le plus souvent les produits industriels et leurs additifs à gogo, leurs colorants, leurs édulcorants et autres substances au nom incompréhensible (qui commence généralement par E suivi de 3 chiffres) : rien de très green ou healthy le plus souvent, beaucoup sont même classés cancérigènes. Les produits bio permettent la plupart du temps de trouver des aliments avec une meilleure composition.

Commandement n°2 : je mange des produits locaux

Le transport est une étape très polluante de la vie de nos aliments. Acheter local permet de réduire cette pollution invisible mais pourtant bien présente. Entre le riz de Thaïlande et le riz de Camargue, vous pouvez encore réduire votre impact ! Pour les bananes, la noix de coco ou encore la noix de cajou, diminuez votre consommation. Des solutions locales existent très souvent. Pensez aux marchés de producteurs ou aux AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), aux magasins en circuit court ou aux ventes à la ferme.

Commandement n°3 : je mange des produits bruts et je cuisine maison

Consommer zéro déchet, c’est cuisiner maison à partir de produits bruts, non transformés. On peut ainsi contrôler la composition exacte de ce qu’on mange, choisir avec soin chaque produit, et s’assurer qu’ils sont bons et healthy. Bien évidemment, les repas industriels sont loin d’être les plus sains et nutritifs : composés en grande partie d’eau, bourrés d’additifs et de sucres, il vaut mieux les éviter. D’autant qu’ils participent au gaspillage lors de leur transformation ! Alors, on retrousse ses manches, on met son tablier et on cuisine !

 

Commandement n°4 : je bannis la viande !

La viande est…. un super polluant ! L’élevage représente 14,5% des émissions ont lieu lors de l’élevage (les installations nécessitent du chauffage, de l’électricité en quantités importantes), du transport (entre les lieux d’élevage, le lieu d’abattage, le lieu d’achat, puis enfin votre maison), la déforestation pour les cultures et pâturages (on perd ainsi les arbres qui capturent le CO2) et la fermentation gastrique des ruminants (le fameux pet des vaches au méthane n’est pas une légende !). Les pesticides et les engrais utilisés en grand nombre polluent également l’eau et appauvrissent les sols.

En plus, la viande apporte du mauvais gras, des métaux lourds et des bactéries. En effet, dans la viande, on retrouve des pesticides issus de la nourriture des animaux, des métaux lourds issus des médicaments dont ils sont bourrés puisqu’ils vivent, pour la majorité, dans des conditions de densité très importantes qui favorisent les maladies. leur concentration est élevée puisque ces éléments sont stockés dans la chair de l’animal durant toute sa vie.

Top 10 des aliments les plus polluants (dont la production émet le plus de gaz à effet de serre)

Agneau, boeuf, fromage, porc, saumon, sucre, chocolat, café, avocat, soja

 

Commandement n°5 : je mange végétalien

Être vegan ou végétarien ne veut pas forcément dire être écolo. Pourtant, quand on fait un minimum attention à la provenance de ses ingrédients, on est presque obligé de devenir végétalien. L’impact sur la planète est énorme : un repas avec viande et produits laitiers représente l’équivalent de 4 377 km parcourus en voiture pour un repas bio (4 758 km pour un repas non bio) alors qu’un repas sans viande avec produits laitiers représente 1 978 km (2 427 km pour un repas non bio), soit plus de 2 fois moins ! Mieux, un repas sans viande ni produits laitiers représente 281 km (629 km pour un repas non bio), 15 fois moins ! En plus, les végétaux sont bourrés de vitamines (vitamine A dans les carottes, vitamine C dans les oranges…) et de minéraux ( du fer dans les amandes, du calcium dans les abricots secs….), ils sont antioxydants et régulent l’acidité du corps, ils nous apportent les fibres nécessaires au bon fonctionnement de notre système digestif. Ils sont au top !

Et si je ne peux pas me passer de produits animaux ? 

Consommez-en de manière responsable en privilégiant les animaux dont l’élevage est le moins polluant et le moins consommateur en eau. Du moins polluant au plus polluant : Poulet → canard → porc → agneau → boeuf → veau

Comment éviter les carences ?

Seule la vitamine B12 n’existe en quantité suffisante que dans la viande et exige une complémentation. Pour le reste, les protéines se trouvent partout, même dans les légumes. Elles ne sont pas toujours complètes. Pour un apport complet, mangez des légumineuses, qui en sont particulièrement riches (soja, pois chiches, lentilles…) et des céréales. Une alimentation équilibrée et variée (avec des légumes, des céréales et des légumineuses) est largement suffisante pour fournir tous les acides aminés (les petites briques composant les protéines) nécessaires.

Commandement n°6 : je mange de façon raisonnée (et raisonnable)

Consommer juste ce dont nous avons besoin, pas plus pas moins, non seulement cela permet d’éviter un impact trop fort sur notre planète, mais aussi garantit une alimentation plus saine. Consommer la quantité juste s’apprend, notamment en mangeant en pleine conscience.

Commandement n°7 : je mange équilibré !

Le rapport avec le zéro déchet ? Manger équilibré participe d’une consommation raisonnée : peu de junk food, des plats variés mêlant différents types d’aliments, pas de portions excessives… Une alimentation saine et équilibrée garantit une meilleure santé. Moins de visites chez le médecin, ce sont des médicaments (et les déchets qui vont avec) évités !

Equilibre alimentaire : comment faire ?

  • Usez et abusez des fruits et légumes variés (de saison et locaux !)
  • Ne négligez pas les bonnes huiles de qualité (qui peuvent aussi être consommées sous forme d’oléagineux)
  • Ajoutez des féculents et des céréales (de préférence semi-complètes ou complètes) en variant les plaisirs
  • Pensez également à ajouter une portion plus protéinée avec de la viande ou des légumineuses
  • limitez le sucre, les additifs et les produits industriels.

Pour éviter que votre alimentation est correcte, vous pouvez utiliser des calculateurs comme le site cronometer.com. En indiquant chaque jour la quantité de chaque aliment que vous mangez, vous obtenez un profil de vos apports nutritionnels. En utilisant régulièrement ce type d’outil, vous apprendrez vite à composer des plats équilibrés !

 

Commandement n°8 : j’arrête le grignotage

Eh oui, grignoter fait partie du gaspillage et d’une consommation qui n’est pas raisonnée. Manger quand on n’a pas faim (et généralement des sucreries ou des aliments gras) n’est utile ni pour la planète ni pour votre silhouette, car ce sont ces aliments qui se stockent aussitôt ingérés. Pour éviter ça, il faut savoir écouter son corps et reconnaître une vraie faim. Votre ventre gargouille, c’est l’heure de manger ? Eh bien non, pas forcément… C’est en fait votre estomac qui se “vidange” de votre précédent repas. Il existe différentes faims et toutes ne sont pas bonnes à satisfaire !

La gourmandise : un gâteau qui nous fait très envie dans une vitrine, une bonne odeur de croissant devant une boulangerie…. Cette faim est assez facile à reconnaître. La gourmandise passe généralement rapidement après l’exposition à l’objet de nos convoitises.

La faim de l’habitude : si votre vie est toujours rythmée de la même manière, vous connaissez probablement cette faim. C’est elle qui vient vous retrouver tous jours à 19h20 quand le repas est prévu pour 19h30. Votre corps se prépare pour le repas ! Attendez quelques minutes, vous pourrez soulager votre faim ! si, exceptionnellement, votre repas est décalé, votre corps réclamera un moment, puis finira par comprendre que le programme a changé.

La faim émotionnelle : elle survient généralement après une émotion intense. Très difficile à ignorer, elle nous donne souvent l’impression que manger nous fera aller mieux et atténuera nos émotions. Manger ne règle en fait pas le problème, et peut même parfois le faire empirer, nous poussant à manger encore plus. Cette faim peut devenir maladive et nécessiter un accompagnement par des professionnels.

La vraie faim : elle se manifeste différemment chez aucun, mais une chose est sûre, elle ne disparaît qu’après avoir été rassasiée !

Prêtez attention à vos différences sensations de faim, vous apprendrez rapidement à les différencier. Faites un test simple : lorsque vous avez faim, buvez un verre d’eau, puis retournez vaquer à vos occupations. Si votre appétit disparaît, ce n’était probablement pas une vraie faim  !

 

Commandement n°9 : je mange en conscience

Manger en conscience, c’est porter son attention sur le fait de manger. Nous sommes souvent occupés à autre chose lors de nos repas. Des discussions, le téléphone sous les yeux, le dernier épisode de votre série préférée… Manger en conscience permet de retrouver le goût et la texture des aliments et de se faire vraiment plaisir en mangeant. Le rapport avec le zéro déchet ? Ce geste fait partie d’une consommation raisonnée et évitera le gaspillage ! Votre corps, à l’écoute, vous dira stop au bon moment. Vous profiterez également de plus de nutriments puisque vous aurez préparé votre cerveau avant de manger. La sécrétion d’enzymes de digestion passe aussi par la vue, l’odorat et le toucher, avant la moindre bouchée. L’idéal pour une digestion apaisée et optimale !

Mon petit rituel de repas en pleine conscience

Pendant la préparation du repas : je cuisine en pleine conscience. Prêtez attention aux odeurs (l’aliment a-t-il une odeur épicée, sucrée, iodée … ?), aux couleurs, aux textures des aliments (est-il granuleux, lisse, humide, mou, élastique…. ?).

Avant le repas : je médite pour me mettre en condition. D’abord, inspirez et expirez profondément plusieurs fois, jusqu’à vous sentir calme, détendue et concentrée. Autorisez-vous à laisser vos soucis et vos pensées de côté. Les idées défilent, mais vous ne vous attardez sur aucune. Si vous réalisez que vous pensez de nouveau à votre apéro de jeudi prochain, reportez simplement votre attention sur le présent. Soyez bienveillante et ne culpabilisez pas d’être distraite, c’est le fonctionnement normal de notre cerveau !

Pendant le repas : je mange avec mes 5 sens. Prenez le temps d’observer votre assiette : regardez ses couleurs (ont-elles évolué après préparation et cuisson ?), sentez ses odeurs (pouvez-vous identifier les différentes odeurs des aliments qui composent ce plat ?), testez ses textures (pouvez-vous imaginer la sensation que vous aurez en mangeant, votre assiette?), appréciez sa température (observez la vapeur qui s’échappe de votre plat !). Lorsque vous prenez une nouvelle bouchée, focalisez-vous sur son goût. Observez comme il change au fur et à mesure que vous mâchez, appréciez les notes plus acides, sucrées, amères, salées…

Posez vos couverts et mastiquez chaque bouchée au moins 20 fois. Cette astuce qui promet une meilleure digestion vous permet aussi de focaliser vraiment votre attention sur le contenu de votre assiette ! Arrêtez de manger lorsque vous ressentez la sensation de satiété. Tant pis pour les restes, vous les accommoderez pour un prochain repas.

Commandement n°10 : je mange simple !

On l’a déjà beaucoup répété : zéro déchet = zéro prise de tête ! On cuisine maison, mais on reste simple. Utilisez plutôt les épices, les condiments pour relever les saveurs d’ingrédients de base. Un peu de cumin dans une poêlée de courgettes, de la coriandre moulue dans une fondue de poireaux : ça transforme un plat tout simple en repas trois étoiles ! Ne cherchez pas hyper compliqué, amusez-vous à mélanger des saveurs. Manger zéro déchet demande de revoir ses habitudes alimentaires : si vous aviez l’habitude de grignoter un paquet de biscuit chaque jour, vous ne pourrez pas passer des heures à faire de la pâtisserie maison. Essayez de trouver des alternatives plus simples et pourquoi pas plus saines : un peu de céréales et des morceaux de fruits avec du yaourt, par exemple ?

 

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