Zoom sur la pyélonéphrite aiguë

Merci de partager
0
fb-share-icon0
Tweet 168
Pin Share168
Zoom sur la pyélonéphrite aiguë

La pyélonéphrite, à savoir l’inflammation du bassinet et du rein, est une complication potentielle de la cystite. Bien que les deux affections ne soient pas toujours très faciles à distinguer entre elles, la pyélonéphrite s’accompagne de signes révélateurs.

 

Quelles sont les manifestations principales ?

Les personnes atteintes de pyélonéphrite ont habituellement de la fièvre, avec une température supérieure à 38,5°C et des frissons, à laquelle peuvent s’ajouter les sensations de brûlures et mictions fréquentes caractéristiques de la cystite.

Elles ressentent aussi de vives douleurs lombaires, le plus souvent unilatérales. Nausées et vomissements peuvent compléter le tableau, de même qu’une chute de la tension artérielle. Chez les enfants, la fièvre peut être le seul symptôme, d’où la nécessité d’être particulièrement vigilant.

 

Comment faire le diagnostic ?

À la lumière des symptômes que vous exposez au médecin, il songe sans doute déjà à une pyélonéphrite, surtout s’il vous a récemment diagnostiqué une cystite. Dans ce cas, il répète la même démarche diagnostique que pour la cystite et vous prescrit en premier lieu un test urinaire par bandelette réactive. En cas de positivité du test, un examen cytobactériologique des urines, suivi d’un antibiogramme, sont pratiqués. De cette manière, il peut savoir s’il y a une infection, déterminer quel germe est en cause et à quel antibiotique ce germe répond le mieux. Vous êtes également amené à passer sans délai une échographie des voies urinaires, permettant de déceler la présence éventuelle d’un obstacle à l’écoulement de l’urine.

 

Qu’en est-il du traitement ?

Si votre test par bandelette réactive est positif, témoignant d’une infection bactérienne, un traitement antibiotique est instauré sans même attendre les résultats de l’examen cytobactériologique et de l’antibiogramme. A cet effet, un antibiotique de la classe des céphalosporines de 3ᵉ génération ou des fluoroquinolones, par infection ou par voie orale, est prescrit. Une fois que les résultats des deux examens sont disponibles, le traitement antibiotique est adapté et se poursuit par voie orale. Plusieurs types d’antibiotiques sont possibles : amoxicilline, céfixime, fluoroquinolone, nitrofurantoïne, etc. Au total, le traitement dure généralement de 10 à 14 jours.

 

Suivi et évolution

Sous traitement, vos symptômes, et notamment la fièvre, s’améliorent habituellement sous 3 jours. Si ce n’est pas le cas, le médecin est sans doute amené à vous prescrire un nouvel examen cytobactériologique des urines avec antibiogramme ou des examens complémentaires d’imagerie médicale. Retenez toutefois qu’avec un traitement bien conduit, la majorité des pyélonéphrites guérissent bien et rapidement.

 

Hospitalisation ou pas ?

Les personnes atteintes de pyélonéphrite aiguë peuvent être traitées à domicile sauf si elles présentent des signes de gravité et des douleurs trop importantes ou encore si elles sont enceintes, diabétiques ou immunodéprimées. Par ailleurs, l’hospitalisation est également privilégiée lorsque les vomissements du patient ne permettent pas la prise d’un antibiotique par voie orale. Après vous avoir examiné en détail, votre médecin décidera s’il vaut mieux vous hospitaliser ou non.

Septicémie

La pyélonéphrite aiguë ne doit pas être prise à la légère ! Non traitée, elle peut être à l’origine de complications graves comme la septicémie, autrement dit le passage des germes pathogènes dans la circulation sanguine. Fièvre élevée accompagnée de frissons, baisse de la tension artérielle, grande fatigue, extrémités froides et teint grisâtre, etc. sont des symptômes révélateurs d’une septicémie. Si le diagnostic est confirmé, un seul mot d’ordre : agir vite ! L’hospitalisation s’impose. Avant même que l’agent pathogène responsable soit connu, un traitement par antibiotique est instauré. Par la suite, il est ajusté en fonction du germe responsable et est poursuivi durant au moins 2 semaines.

 

 

Laisser un commentaire